L'auteur :
HOMÈRE (surnommé par Platon « le Prince des poètes »)
Les biographes d'Homère ne sont d'accord ni sur sa vie ni sur sa personnalité. Selon Hérodote, le plus ancien de ses biographes, il serait vraisemblablement né près de Smyrne (Chios), aux alentours du VIIIéme siècle avant J.-C. Sa version du poète pauvre mais respecté, peut-être aveugle, qui récitait ses épopées devant des auditeurs venus de toute la Grèce est aujourd'hui plus contestée. La légende du poète errant semble coïncider avec la réalité, car les nombreuses descriptions de pays, notamment dans l'Odyssée, prouvent qu'il a beaucoup voyagé.
Le texte :
Premier chef-d'œuvre de la littérature grecque, cette épopée est toujours considérée plus de vingt siècles après comme un des fleurons du patrimoine de l'humanité. A travers vingt-quatre chants de dimension à peu près égale et plus de 1500 vers en prose, l'Iliade raconte quelques épisodes de la Guerre de Troie. L'éthique de cette narration est fondée sur les sentiments généreux : bravoure, courage, amitié, amour, magnanimité. Les nombreux épisodes variés, les combats singuliers, les disputes entre les héros de la guerre de Troie, Ajax, Achille, Ulysse, etc. et les interventions divines, font que l'intensité dramatique ne faiblit jamais. Concernant le style, Homère a parfaitement réussi à mêler tous les genres littéraires, éloquence, drame, comédie et tragédie, sans oublier de grandes qualités poétiques. Il s'agit donc d'une oeuvre accomplie, considérée par de nombreux hellénistes comme la « Bible de la Grèce antique ».
Pour la traduction, nous avons choisi celle du poète français Leconte de Lisie (1818-1894), publiée en 1850. Cet auteur qui a notamment écrit Les Poésies Antiques, a privilégié dans sa traduction la beauté poétique de l'Iliade plutôt que la vigueur épique.
L'édition :
L’ouvrage de plus de 260 pages, au format in-4° raisin (24 x 32,5 cm), est imprimé sur vélin blanc de Rives pur chiffon, qui a fait l'objet d'une fabrication spéciale. L'impression du texte, composé avec une fonte de Jenson, du décor des frises, des lettrines et des illustrations in-texte, a été réalisée sur les presses de l'imprimeur typographe Pascal Duriez.
La magnifique reliure en pleine peau de chèvre couleur vison, est rehaussée par un décor en relief dont les fers originaux ont été créés par le maître graveur Michel Vincent. La reliure comprend en outre 3 tranches dorées à l'or fin, les gardes en tissu moiré, les tranchefiles en cuir, les contre-plats ornés d'une frise à l'or fin et un bel étui bordé de cuir. La réalisation de l'ensemble a été confiée aux ateliers de la Reliure d'Art du Centre à Limoges.
Justification du tirage :
6 EXEMPLAIRES N° I à VI, enrichis d'un dessin original pleine page en noir, de 2 planches inédites encadrées, rehaussées au pochoir, et d'une suite au trait des illustrations en pleine page,
12 EXEMPL. N° DE VII À XVIII, enrichis d'un dessin original d'un in-texte en noir, de 2 planches inédites encadrées, rehaussées au pochoir, et d'une suite au trait des planches en pleine page,
80 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS DE 1 À 80, enrichis de 2 planches inédites encadrées, rehaussées au pochoir et d'une suite au trait des illustrations en pleine page,
120 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS DE 8l À 200, enrichis d'une planche inédite encadrée, rehaussée au pochoir et d'une suite au trait des illustrations en pleine page,
382 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS DE 201 À 582 comprenant l'état définitif des illustrations.
CHANTE, DÉESSE, DU PÈLÈIADE AKHILLEUS LA COLÈRE DÉSASTREUSE, QUI DE MAUX INFINIS ACCABLA LES AKHAIENS, ET PRÉCIPITA CHEZ AIDES TANT DE FORTES ÂMES DE HÉROS, LIVRÉS EUX-MÊMES EN PÂTURE AUX CHIENS ET A TOUS LES OISEAUX CARNASSIERS. ET LE DESSEIN DE ZEUS SACCOMPLISSAIT AINSI, DEPUIS QU UNE QUERELLE AVAIT DIVISÉ LÂTRÉIDE, ROI DES HOMMES, ET LE DIVIN AKHILLEUS.
Qui d'entre les Dieux les jeta dans cette dissension ? Le fils de Zeus et de Lètô. Irrité contre le Roi, il suscita dans l'armée un mal mortel, et les peuples périssaient, parce que l'Atréide avait couvert d'opprobre Khrysès le sacrificateur.
Et celui-ci était venu vers les nefs rapides des Akhaiens pour racheter sa fille ; et, portant le prix infini de l'affranchissement, et, dans ses mains, les bandelettes de l'Archer Apollon, suspendues au sceptre d'or, il conjura tous les Akhaiens, et surtout les deux Atréides, princes des peuples :
- Atréides, et vous, Akhaiens aux belles knèmides, que les Dieux qui habitent les demeures olympiennes vous donnent de détruire la ville de Priamos et de vous en retourner heureusement ; mais rendez-moi ma fille bien aimée et recevez le prix de l'affranchissement, si vous révérez le fils de Zeus,
l'Archer Apollon.